L’élevage, la consommation de viande, un désastre pour la planète et les générations futures.

L’élevage, la consommation de viande, un désastre pour la planète et les générations futures.

Par Philippe LE PONT
Au niveau scientifique, il n’y a plus débat. Tout le monde s’accorde pour dire que la consommation de viande est un désastre écologique (voir le rapport du GIEC, qui n’est ni un organisme complotiste et encore moins écolo).
Manger de la viande génère 37% du méthane, 10% du CO2, 65% de l’oxyde nitreux (protoxyde d’azote). La consommation de viande est la première responsable de la déforestation (avant les transports), est consommatrice de 70% de l’eau de la planète, et première cause reconnue de la pollution des terres, de l’eau, et de l’air !
Il faut en moyenne 7kg de céréales et 10 000 litres d’eau pour produire 1kg de viande : une véritable aberration.
Les conséquences sont multiples et catastrophiques. La première, c’est la déforestation. L’exemple le plus frappant, et sans doute le plus connu, c’est la destruction de la forêt amazonienne, poumon vert de la planète renfermant 10% des espèces connues, qui est aujourd’hui menacée par l’élevage et dans une moindre mesure par la production d’huile de palmes. Depuis les années 1960, la forêt amazonienne aurait perdu près de 760 000 km2 de surface, soit près de 20% de sa surface initiale, et le phénomène s’accélère avec l’arrivée du président Jair Bolsonaro.
La consommation de viande est aussi en grande partie à l’origine de la faim dans le monde. 80% des céréales produites sont destinée à l’alimentation animale. Les populations locales sont chassées de leurs terres pour permettre aux éleveurs de s’installer et produire de la viande qui sera consommée dans les pays riches. Sans élevage, moins ou même plus de famine. Avec les mêmes quantités de céréales, on peut nourrir 20 fois plus de monde qu’en produisant de la viande.
J’en vois déjà qui vont me dire : « Oui, mais manger de la viande produite localement ». Raté : ce n’est pas mieux, ou si peu. Manger local réduit très peu nos émissions de CO2.
Concernant le bœuf, les résultats sont unanimes : 83% de l’impact a lieu au moment de l’élevage. Le choix du local n’a qu’une faible influence sur ce pourcentage (1%). D’un point de vue strictement environnemental le fait qu’il soit produit à côté de chez soi ou importé du bout du monde semble peu significatif.
En 2008, une étude publiée dans Environmental Science & Technology [comparait les impacts liés au choix des produits alimentaires (viande, poisson, œufs, laitages, légumes) et ceux relatifs à leur provenance (dans le même état des États-Unis vsimportés d’un Pays étranger).
Les résultats étaient les suivants : remplacer une journée de régime conventionnel comprenant de la viande par une journée de véganisme (fruits, légumes, céréales), réduit davantage les émissions de gaz à effet de serre et de CO2 que d’effectuer 100% de ses achats de la semaine localement. En d’autres termes, un jour de véganisme par semaine équivaudrait à avoir un régime alimentaire local à « kilomètre zéro ».
La viande, c’est aussi des risques pour la santé : cancer, obésité, risques cardio-vasculaires, et les maladies induites provoquées par les antibiotiques donnés aux animaux.
Nous savons aussi que les épidémies, la grippe aviaire, le H1N1, la grippe porcine, le SRAS, le SRMO, la crise de la vache folle et la COVID-19 à laquelle nous faisons face aujourd’hui sont, provoquées par les élevages. Et il y en aura d’autres plus graves encore si nous ne changeons pas maintenant nos modes d’alimentation.
Pour finir, et ce n’est pas le moins important, sans viande, plus de souffrance animale, plus de vie carcérale, plus d’élevage intensif, plus d’abattoirs.
Alors si vous pensez à vos enfants et petits-enfants, si vous voulez que notre planète ait un avenir, si vous voulez préserver la vie, alors ne consommez plus de viande.

Philippe LE PONT

Démographie, l’impasse évolutive par Jean-michel FAVROT

Démographie, l’impasse évolutive par Jean-michel FAVROT

Vous découvrirez que la démographie incontrôlée est à l’origine des principales difficultés sociétales : pandémie, problématiques de l’eau, érosion de la biodiversité, disparition des milieux naturels, épuisement des ressources aquatiques, épuisement des ressources minérales, mise à mal des services écosystémiques, réchauffement climatique, incendies, inondations.
Nous devons diminuer rapidement le nombre d’enfants par adulte pour rétablir les grands équilibres écologiques partout sur terre. avec une population humaine plus faible, nous retrouverons la quiétude, la sérénité et la confiance en l’avenir. Nous devons établir un nouveau type de relation Homme-Nature, en éliminant l’anthropocentrisme, en revenant aux respects de la nature, faune et flore sauvages..

Fin de la chasse à la glu en France

Fin de la chasse à la glu en France

Par Philippe LE PONT

La Cour de justice européenne a tranché : La chasse à la glu est illégale et la France doit immédiatement l’interdire sur le territoire. C’est une victoire, mais il reste d’autres batailles à mener.

Les combats de coqs, les corridas, la chasse à courre et la chasse en général. L’abolition de toutes ces barbaries sont à portée de main. La défense du monde animal progresse de jour en jour. Mais en face, l’obscurantisme se mobilise. Les chasseurs lancent des campagnes de publicité pour défendre leur loisir de mort.

Plus que jamais nous devons être offensifs, nous mobiliser, défendre partout la vie et la biodiversité. Nous devons défendre tous nos amis les animaux car ils sont sans voix et ne peuvent compter que sur nous.

Philippe LE PONT

Nous y voilà, nous y sommes !

Par Fred Vargas, Archéologue et écrivain.

Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.

Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s’est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié :
Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d’échappatoire, allons-y.
Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.


Fred Vargas, Archéologue et écrivain

Fukushima, un danger pour les populations du Pacifique, la biodiversité et notre planète !

Fukushima, un danger pour les populations du Pacifique, la biodiversité et notre planète !

Le 11 mars 2011, à 80 km au large de l’île japonaise de Honshu, s’est produit un puissant séisme de magnitude 9, suivi de peu d’un tsunami dont la vague de 13 mètres a atteint la centrale de Fukushima, et détruit les moyens internes de refroidissement du coeur de ses réacteurs nucléaires.

Cette catastrophe, dont l’ampleur a provoqué émoi et inquiétude dans la communauté internationale, a provoqué un accident de criticité d’une gravité sans précédent avec fusion du cœur du réacteur 1 dont la cuve est percée avec formation de corium, mélange de combustible et des matériaux fondus du bâtiment.

L’injection d’eau de mer par l’exploitant TEPCO a permis de limiter les explosions mais pas de refroidir les cœurs avec succès. Avec de graves conséquences : un écoulement de cette eau fortement contaminée et radioactive dans le milieu marin. Puis de l’eau douce est utilisée en circuit ouvert. Là encore, les conséquences sont dramatiques : l’eau s’échappe et se répand dans les sous sols, contaminant sols et eaux.

Aujourd’hui, alors que nous approchons du 10ème anniversaire de la catastrophe, 965 réservoirs contenant chacun près de 1200 tonnes d’eau radioactive sont toujours stockés sans aucune garantie ni perspective connue sur la suite qui leur sera réservée.

Et les responsables de TEPCO n’informent toujours pas la communauté internationale sur le degré de décontamination réelle de cette eau douce stockée.

Face à cette situation subie et restée sans réponse, il est prévisible que le rejet de l’eau contaminée dans les eaux du Pacifique constituerait non seulement un risque sanitaire pour les populations de la région mais également une atteinte durable aux écosystèmes marins, un écocide de très forte ampleur, et cela en dépit du facteur de dilution.

Alors que des anomalies génétiques sont d’ores et déjà constatées dans la population du district de Fukushima, il convient aussi de protéger les populations de Polynésie et d’agir de façon solidaire avec les pays riverains pour protéger les écosystèmes.

Fukushima a rappelé à la communauté internationale les dangers du nucléaire. Les normes de sûreté des centrales n’ont pas pris en compte tous les risques, rendant la catastrophe possible. A l’heure où les choix du gouvernement s’orientent vers la décision irresponsable de construire un nouveau parc nucléaire EPR en France, il est temps d’ouvrir les yeux sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une énergie d’avenir et qu’elle pose des problèmes de sûreté, de sécurité et de déchets majeurs.

Il est aujourd’hui urgent que la France intervienne auprès de l’Agence internationale de l’Énergie Atomique, l’AIEA, et de l’ONU afin de persuader le gouvernement japonais de ne pas autoriser l’exploitant TEPCO à rejeter dans l’océan Pacifique les effluents liquides très radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima.

Communiqué du Pôle écologiste