La chasse à la glu déclarée illégale par le Conseil d’Etat

Les merles font partie des espèces d’oiseaux chassées à la glu. (SYLVAIN CORDIER / BIOSPHOTO / AFP)

L’avis du Conseil d’État qui vient d’être rendu, déclare définitivement la chasse à la glu illégale. Il fait suite à une disposition européenne. « Plus aucun gouvernement français ne pourra désormais utiliser le levier des dérogations pour contourner la directive européenne de protection des oiseaux ».

Oui, car il s’agit bien d’une directive européenne. Sans l’Europe, cette activité moyenâgeuse, pratiquée encore par quelques obscurs individus qui auraient continué à tuer, dans d’horribles souffrances, des oiseaux innocents.

Bien que l’Europe ne soit pas parfaite, car il reste encore beaucoup à faire, notamment en matière d’ammonisation environnementale et sociale, c’est bien de l’Europe que viendront les réformes concernant la protection de la nature et de la biodiversité.

En effet, il ne faut pas compter sur la France pour voter des textes protégeant les animaux et la nature. Aujourd’hui ce sont les chasseurs, associés aux agriculteurs qui dictent leurs lois aux élus et aux gouvernants. C’est cette ruralité obscurantiste qui hante les bureaux parisiens des décideurs et qui, dans les régions aux élections de dimanche dernier, ont élu des exécutifs régionaux qui les remercieront en ouvrant en grand les tiroirs à subventions.

Ce n’est pas par hasard si la résistance à l’Europe est plus importante du côté de la ruralité que dans les grandes métropoles… C’est sans doute une question de culture.

Philippe LE PONT

 

Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques

Avec la publication du dernier rapport du GIEC, le réchauffement climatique occupe une partie importante des actualités. Sécheresse, fonte des glaciers, tempêtes, inondations, montée des eaux, villes submergées, populations déplacées et, dans un avenir pas si lointain, risque pur et simple de la fin de l’humanité. Beaucoup de ces phénomènes sont déjà apparus depuis quelques années mais ne font qu’amplifier, et dans les années à venir le phénomène va s’accélérer. Pas dans 30 ou 50 ans, mais l’année prochaine et les suivantes, avec des conséquences de plus en plus dramatiques. Le problème aujourd’hui, c’est que l’on ne parle que des conséquences, et des mesures dérisoires mais coûteuses pour tenter de s’adapter, alors qu’il faudrait surtout parler des causes. L’origine de ces catastrophes c’est le réchauffement climatique. La cause du réchauffement climatique ce sont les activités humaines. Ce sont sur ces causes qu’il faut agir. Même si nous ne pouvons pas totalement enrayer le réchauffement climatique, nous pouvons le limiter considérablement et éviter le pire en prenant des mesures simples et efficaces dès maintenant. L’avenir de la planète, de la biodiversité et finalement de nos enfants et petits-enfants, est entre nos mains.

Les mesures à prendre sont connues, mais pas très populaires. Elles concernent tout le monde, les politiques et décideurs, mais pas seulement, c’est nous tous collectivement et individuellement qui avons le pouvoir d’agir:

Ne plus prendre l’avion, ne plus faire de tourisme à l’autre bout de la planète, ne plus consommer de viande ou de produits issus de l’élevage (l’élevage est le premier responsable du réchauffement climatique et de la déforestation), ne plus acheter de produits venants du bout du monde (le tee-shirt fait en chine acheté en grande surface par exemple), limiter le plus possible les déplacements en voitures individuelles, supprimer les activités motorisées inutiles, supprimer totalement l’usage du plastique en commençant par ne plus acheter d’eau en bouteilles… La liste n’est pas exhaustive, mais c’est un bon début.

En revanche, acheter des produits bio de nos producteurs locaux, végétaliser notre alimentation, préférer les commerces de proximité aux grandes surfaces, faire du tourisme dans votre région ou à côté, laisser le plus possible notre voiture au garage, en résumé faire tout le contraire de ce qui nuit à l’environnement, permettra de combattre efficacement le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses.

Philippe LE PONT