Les merles font partie des espèces d’oiseaux chassées à la glu. (SYLVAIN CORDIER / BIOSPHOTO / AFP)

L’avis du Conseil d’État qui vient d’être rendu, déclare définitivement la chasse à la glu illégale. Il fait suite à une disposition européenne. « Plus aucun gouvernement français ne pourra désormais utiliser le levier des dérogations pour contourner la directive européenne de protection des oiseaux ».

Oui, car il s’agit bien d’une directive européenne. Sans l’Europe, cette activité moyenâgeuse, pratiquée encore par quelques obscurs individus qui auraient continué à tuer, dans d’horribles souffrances, des oiseaux innocents.

Bien que l’Europe ne soit pas parfaite, car il reste encore beaucoup à faire, notamment en matière d’ammonisation environnementale et sociale, c’est bien de l’Europe que viendront les réformes concernant la protection de la nature et de la biodiversité.

En effet, il ne faut pas compter sur la France pour voter des textes protégeant les animaux et la nature. Aujourd’hui ce sont les chasseurs, associés aux agriculteurs qui dictent leurs lois aux élus et aux gouvernants. C’est cette ruralité obscurantiste qui hante les bureaux parisiens des décideurs et qui, dans les régions aux élections de dimanche dernier, ont élu des exécutifs régionaux qui les remercieront en ouvrant en grand les tiroirs à subventions.

Ce n’est pas par hasard si la résistance à l’Europe est plus importante du côté de la ruralité que dans les grandes métropoles… C’est sans doute une question de culture.

Philippe LE PONT