Réforme des retraites :

Non au recul à 65 ans ou 64 ou 63, oui à un retour à 60 ans.

Non à l’allongement de la durée de cotisation.

Pour celles et ceux qui en doutent, non il n’y a pas de déficit des caisses de retraites, bien au contraire. Les caisses de retraites complémentaires sont excédentaires en 2022 de 3,7 milliards d’euros et ont accumulé plus de 68 milliards d’euros de fonds de réserve.

Seule la retraite de base pourrait être en déficit de 10 milliards d’euros en 2030. Sans être un grand financier on peut voir immédiatement où est la solution.

La volonté du Président de la République, comme celle de la droite et même une partie de la gauche, est avant tout dogmatique et ne répond à aucune logique économique. De plus, la réforme proposée risque même d’être totalement contre-productive

Avec cette réforme, nous allons assister à un transfert de futurs déficits des caisses de retraite de base vers des déficits de l’assurance chômage et de l’assurance maladie. Tout d’abord, parce que obliger les seniors à travailler plus longtemps bloque des postes et interdit aux jeunes de rentrer sur le marché du travail, et des jeunes qui ne travaillent pas, ce sont des cotisations en moins pour les caisses de l’État et des dépenses en plus à travers les différentes aides sociales.

Faire travailler plus longtemps des populations âgées et par conséquent plus fragiles, c’est aussi avoir la certitude de voir augmenter les arrêts de travail ainsi que les dépenses de santé.

Pour finir, bien que le MEDEF nous explique qu’il faut rallonger la durée de cotisation en reculant l’âge de départ à la retraite, les patrons sont les premiers à tout faire pour se séparer des salariés les plus âgés qui d’après eux sont moins rentables car plus chers à cause de leur ancienneté et moins performants. Chercher l’erreur, nous ne sommes pas à une contradiction près.

En conclusion, reculer l’âge du départ à la retraite reste une proposition idéologique et en rien une décision efficace destinée à réduire les déficits publics.

L’immense majorité des Français est opposée à cette réforme. Personne ne veut travailler jusqu’à l’épuisement, voir jusqu’à la mort. Faites le savoir à vos député-e-s et préparez-vous à manifester.

En ce début d’année l’heure est à la mobilisation, ensemble nous pouvons faire échouer cette réforme scélérate.

Philippe LE PONT