Il y a quelques jours, Wargon, ministre délégué au Logement a rappelé que le « modèle du pavillon avec jardin » constitue un « non-sens écologique, économique et social », et elle a raison.
N’en déplaise au secteur de la construction il ne faut pas éclipser les vrais enjeux de décarbonation du bâtiment. Oui, le pavillon cumule tous les handicaps environnementaux. Développé en périphérie des villes, il contribue à l’étalement urbain. Dépourvue de bâtiments mitoyens, son exposition aux éléments renforce ses besoins d’énergie en chauffage. Dispersé au sein de lotissements éloignés des centres d’activité, il exige la construction de nombreuses voies d’accès goudronnées qui renforce l’artificialisation des sols. Plus graves sans doute, l’ensemble de ces caractéristiques conduisent à une très faible densité de population. Il favorise les l’utilisation de la voiture. Pour mémoire, l’équivalent d’un département français disparaît sous l’urbanisation et le goudron environ tous les dix ans. Il est évident que cette situation ne peut durer sous peine de disparition totale dans les décennies à venir de la totalité des champs et campagne et de la biodiversité.
Philippe LE PONT
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