La cinquième république est loin d’être une démocratie parfaite, et peut-être même que ce n’est pas une démocratie.

Elle comporte de nombreuses failles qui interdisent une réelle représentation de tous les courants de pensée.

Tout d’abord, l’élection du Président de la République. Pour être candidat, il faut réunir 500 parrainages d’élus : Maires, Conseillers départementaux, régionaux, députés, sénateurs. Autant dire que cela revient à une véritable cooptation des partis politiques établis. Pour peu que vous apportiez un peu de neuf dans le débat, vous êtes foutus.

Le Président dispose de presque tous les pouvoirs, il nomme le Gouvernement et peut dissoudre le Parlement si celui-ci ne lui convient pas. Autrement dit, les députés ne sont que des godillots.

Les élections législatives. Là encore, avec le système majoritaire à deux tours, vous avez très peu de chances d’être élu si vous n’appartenez pas à un grand parti déjà installé.

En clair, tout le petit monde politique actuel fait tout ce qu’il faut pour interdire l’émergence de nouvelles pratiques ou de nouvelles sensibilités, et œuvre (droite et gauche confondues) pour continuer à se partager le pouvoir.

Sur le plan démocratique la France est très en retard par rapport à d’autres pays.

Alors, quelle solution. Toutes les propositions qui ont été faites comme demander 150 000 signatures d’électeurs pour être candidat à la Présidence de la République, ne sont que des pansements sur une jambe de bois car elles ne régleront rien. Le Président sera toujours tout-puissant et les minorités ne seront toujours pas représentées dans les institutions.

Ce qu’il faut, c’est totalement repenser notre constitution en commençant par supprimer la fonction présidentielle qui n’est autre qu’une forme de monarchie.

Instaurer un système d’élection par liste à la proportionnelle intégrale pour désigner les députés. Seul ce type scrutin permettra à toutes les sensibilités d’être représentées, à l’Assemblée nationale, proportionnellement aux nombres de voix obtenues. C’est le mode de scrutin le plus démocratique.

Ce sont les députés élus, ensuite, qui valideront le Gouvernement. Il est par ailleurs urgent de supprimer le Sénat qui ne sert à rien.

C’est comme cela que sont élus les députés dans plusieurs pays, et cela fonctionne très bien.

Philippe LE PONT